Les éditions Ousia

Essais philosophiques

Aristote et les “choses humaines”

13,72 €, 1998, 161p., ISBN : 2-87060-066-6

À la conception maximaliste de la pratique politique comme seule figure du destin de l’homme, à laquelle s’accorde également Platon en la portant au savoir théorique (sophia), l’auteur oppose, grâce à sa lecture d’Aristote, un refus motivé, et soutient que la politique est un anti-destin parce qu’elle est l’expérience d’une exposition commune au sens se faisant au sein même de la pluralité des phénomènes. Aristote nous apprend que penser les “choses humaines” n’autorise aucunement à s’instituer en théoricien ou en “architecte” du devenir, car le domaine éthico-politique ne saurait être réduit au champ d’application de normes préalables. Ce domaine doit, au contraire, être reconnu pour ce qu’il est, à savoir pour la région autonome du dévoilement pratique des “choses” (pragmata) auxquels ont affaire des hommes vivant dans une communauté de sens.