Les éditions Ousia

Essais philosophiques

Unité et origine des vertus dans la philosophie ancienne

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22 €, 2014, 478p., ISBN : 978-2-87060-171-6

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Peut-on être courageux mais injuste ? Sage mais intempérant ?
Juste mais ignorant ? À ces questions, Socrate le premier répondit
que c’était impossible. Le plongeur amateur qui se jette la tête la
première dans un puits sans savoir ce qu’il fait n’est pas courageux
– seulement téméraire et stupide. Savoir. Tout est là. Mais com-
ment savoir quand il n’y a personne pour vous instruire, seulement
des charlatans ou des inspirés qui ne savent pas ce qu’ils disent ?
S’il n’y a personne pour enseigner la vertu, comment pourrait-elle
être un savoir ? Socrate n’est pas, cependant, à un paradoxe près,
et ce sont ses paradoxes qui vont nourrir des générations succes-
sives de philosophes, depuis Platon et Aristote jusqu’aux philo-
sophes hellénistiques et aux platoniciens tardifs. La vertu est-elle
unique ou multiple ? Quelle est son origine ? Quels sont les prére-
quis de son émergence ? Le présent ouvrage raconte l’histoire de
ces questions dans la philosophie ancienne, en montrant également
leur transposition dans l’univers chrétien par l’intermédiaire
d’Augustin et l’écho qu’elles trouvent jusque dans l’œuvre de
Nietzsche. Alors que la problématique des vertus a gagné une ac-
tualité et une pertinence renouvelées dans les éthiques contempo-
raines, il était utile de rappeler la diversité des manières dont les
penseurs anciens se sont débattus avec ces questions centrales.